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14 septembre 2003

Romans

BIOY CASARES, Adolfo (2001). Romans. Robert Laffont. 840 pages.

On y retrouve, en texte intégral, les romans suivants : 

  • L'Invention de Morel (La invencion de Morel)
  • Plan d'évasion (Plan de evasion)
  • Le songe des héros (El sueno de los héroes)
  • Journal de la guerre au cochon (Diario de la guerra del cerdo)
  • Dormir au soleil (Dormir al sol)
  • Un photographe à La Plata (La aventura de un fotografo en La Plata)
  • Un champion fragile (Un campeon desparejo)
  • Un autre monde (De un mundo a otro) -----------------------------------------------------------------------------------             
Adolfo Bioy Casares (1914-1999) est, avec son ami Borges, dont il a d'ailleurs été le collaborateur, l'écrivain argentin le plus important du XXè siècle. Fils de riches propriétaires terriens, doué d'une vaste culture littéraire (surtout française), il publia ses premiers textes à quatorze ans. Il figure également parmi les collaborateurs de la revue Sur, dirigée par Victoria Ocampo, dont il épousera la soeur cadette, l'écrivain et poétesse, Silvina Ocampo. La célébrité de Bioy Casares date de L'Invention de Morel, ouvrage traduit dans plusieurs langues et dont Robbe-Grillet s'est inspiré dans L'Année dernière à Marienbad. Combinant réalisme et irréalisme, glissant sans crier gare d'un monde à un autre, Bioy Casares nous console de l'impossibilité qui est la nôtre de passer derrière le miroir. _____________________________________________________________                                     

Je n'ai lu que les 4 premiers romans du recueil, car je n'ai pu renouveller le livre à la bibliothèque et j'ai dû aller le porter (avec plusieurs jours de retard quand même), mais j'ai bien aimé ce que j'ai lu. Au début, il faut un moment d'adaptation, car comme l'intro ci-dessus le dit, Bioy Casares passe du réel à l'irréel sans crier gare.
  • L'Invention de Morel se déroule dans une île où un professeur un peu fou essaie d'inventer une machine à répéter inlassablement le temps, les journées...Très bizarre comme atmosphère. On découvre l'histoire par les yeux d'un fugitif qui se cache sur l'île et qui se met à observer le professeur et ses disciples. On descend un peu dans la folie du fugitif qui se demande ce qui se passe, s'il devient fou lui-même, etc.
  • Plan d'évasion se déroule aussi dans une île et on y suit la correspondance de Henri Nevers, lieutenant de vaisseau, qui arrive sur l'île pour y travailler comme assistant du gouverneur. Tout comme dans L'Invention de Morel, nous avons affaire à un gouverneur despote qui, lui aussi, fait ses propres expériences sur la population de l'île (ce dernier m'a fait penser au personnage de Marlon Brando dans le film de Francis Ford Coppola, Apocalyspe Now). Encore une fois, une descente dans la folie des uns et des autres.
  • Avec Le songe des héros, nous quittons les lieux insulaires pour revenir à Buenos Aires où un groupe de copains vivent, s'amusent, aiment, etc. Ils partiront pour une virée de trois jours pendant le Carnaval et à leur retour, rien n'est pareil. Le protagoniste, Emilio Gauna, sent que quelque chose cloche, qu'il manque une pièce au casse-tête du Carnaval et que ses amis lui en veulent pour quelque chose. Il se met donc en tête de retrouver cette pièce manquante. Encore une fois, nous avons affaire à des docteurs un peu bizarre... Un thème récurrent jusqu'à date!
  • Finalement, avec Journal de la guerre au cochon, nous demeurons à Buenos Aires où les jeunes de la ville s'en vont en guerre contre les cochons/hiboux, c'est-à-dire les vieux, les aînés. Ils les abattent violemment, sans aucune riposte des vieux. Un livre très bouleversant et dérangeant, sur la folie (encore une fois) et le courage.

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Je n'ai pas lu les 4 derniers romans, mais j'entends bien le faire. J'ai vraiment embarqué dans les histoires, et leur atmosphère mi-réelle, mi-fantastique m'a fait froid dans le dos à plusieurs reprises. Je donne un 4/5, car je n'ai pas terminé la lecture des romans et un peu aussi pour l'écriture qui est très chargée par moments, un peu lourde et tassée. La police est extrêmement petite et le livre est imprimé sur du "papier de bible". Ça prend des efforts pour le lire parfois, mais les efforts en valent quand même la chandelle.

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